Mélanger avec de la vanille

Quand on entend « vanille », on imagine souvent un liquide foncé… ou une boisson rafraîchissante ! En réalité, la vanille apporte une touche de fond classique, pour reprendre l’expression des brasseurs, qui rehausse les bières de type ale et dynamise les lagers. L’extrait de vanille est obtenu par un simple vieillissement d’alcools et de marc de café dans des proportions précises. On trouve ainsi de nombreux rhums infusés ou cidres légèrement épicés sur les marchés européens, japonais et américains.

La vanille est un ingrédient essentiel de nombreuses bières plus fortes comme les stouts ou les porter, mais au fil des ans, les brasseurs se sont rendu compte que ces bières plus fortes pouvaient masquer la qualité de l’assaisonnement, et les meilleures vanilles se sont donc retrouvées dans l’univers pétillant des bières de blé et blanches, des IPA légères, voire même dans des bières blondes et des pilsen simplement aromatisées à la vanille.

La vanille utilisée dans les alcools, les bières ou les extraits présente l’avantage supplémentaire de l’invisibilité. Ainsi, brasseurs et distillateurs n’ont pas à se soucier de l’apparence des gousses, mais seulement de leur goût et des nuances de texture qu’elles procurent à vos papilles. C’est pourquoi on peut utiliser ici des gousses de vanille rouge (de qualité inférieure), des morceaux, des éclats, de la vanille coupée, de « catégorie B » ou en « extrait », ce qui permet parfois de réaliser des économies.

Pour contrer cela, avec une malice marketing typique, des intermédiaires ont commencé à vendre de la vanille de mauvaise qualité, jeune ou médiocre, sous l’appellation « extrait de vanille », manipulant ainsi leurs clients avec des appellations trompeuses. Le véritable extrait de vanille est simplement plus sec, mais regorge d’arômes grâce à une densité plus élevée et un rapport matière/humidité plus important. Cela signifie que les brasseurs avisés en ont bien plus pour leur argent.